jeudi 30 juin 2011

Vol retour (X)

A partir de maintenant, j'ecrirai moins, je me suis decharge de mon portable, j'ai pu le donner a quelqu'un qui je l'espere le gardera jusque mon retour. Donc a partir de maintenant, beaucoup moins de messages.


Je vais prendre mon vol retour pour Panama avec une escale de 12h, je me tate a faire une visite mais c'est juste la nuit, je ne verrai pas grand chose.
J'arrive a l'aeroport de depart et ils proposent a des gens qu'ils partent demain en echange d'une belle compensation financiere. Mais a moi, on me dit rien car j'ai une escale. Je me porte donc volontaire et ca fonctionne. Je reviendrai donc demain prendre mon avion et maintenant, j'aurai 24h sur place a mon escale, de quoi faire un petit tour.

mercredi 15 juin 2011

Panama ....

Je n'ai pas réussi à m'endormir avant 1h du mat, surement le stress de rater l'avion car pas trop confiance en l'accueil (on n'est jamais mieux servi que par soi même). 4H30, je me réveille, bueno. Donc bus à 5h30 après avoir consulté une dernière fois mes mails (je me méfie de ses réservations dernières minutes, mais tout semble bien se passer). 6H, me voilà à l'aéroport, me reste plus qu'à attendre.
En route pour les vacances..... Donc rien a dire jusqu'au 30 juin
A+

mardi 14 juin 2011

Panama

Je me lève à 9h. Je regarde vite fait mes mails. Mon paiement a été refusé, je dois l'effectuer avant 11h ce matin. Arrrhhh, branle bas le combat. Donc j'envoie un mail à ma banquière, j'attends l'accusé de réception, rien rien rien rien rien; J'appelle ma banque pour avoir ma conseillère, elle est en réunion. Je laisse donc un message au standard comme quoi ma conseillère doit lire ses mails de toutes urgences. 10H30, elle le lit et fait les instructions que je lui ai données. Ça, s'est fait. Maintenant, j'attends, j'attends, j'attends pour avoir la confirmation de mes vacances. 2H après mes instructions faites par la banque, j'ai enfin tout qui est validé. Demain, je pars donc en vacances. Du coup, j'ai encore eu le temps de me manger un ananas et l'après midi, je ne fais pas grand chose. Mon acheteur potentiel pour pépito ne s'est pas présenté, je pars donc faire un tour en ville. Après être sorti de ma guesthouse, un gars crie mon nom dans la rue, je ne l'entends pas, il me rattrape avec son vélo, c'est mon acheteur potentiel. Il est avec sa copine qui a un vieux vélo. En fait, ce serait pour elle le vélo. On conclu donc l'affaire. J'ai bradé Pépito, mais c'est mieux que rien car demain je pars. Même si je reviens ici à la fin de mes vacances, c'est déjà une chose de faite. L'histoire avec pépito est donc maintenant réellement finit, il devrait partir en Colombie pour continuer sa route avec des gens aux sac à dos. Cool Raoul. Pépito est parti, je peux enfin me balader un peu.
Soir rien de spécial. Je demande juste qu'on me réveille à 5h demain matin.

Au revoir Pépito.

Un coté de la baie de Panama

L'autre coté de la baie


Ici, le patron, c'est le pélican

lundi 13 juin 2011

.... - Panama

Comme je le pensais, la nuit n'a pas été terrible. Mais le positif est que je n'ai pas eu d'orage, yep yep yep. Donc j'ai pas trop dormi, j'aurai pu mettre les boules quiess mais je préférais rester en état d'alerte. Alors qu'il y en a qui chante « le bruit du frigo », là, c'était plutôt « le bruit des voitures » pendant la nuit. C'est pas grave, c'est passé, faut se relancer avec un Pépito crevé et donc se mettre en tête de faire 35 kms à pied. Je remballe le matériel et après j'essaie de m'occuper de Pépito à ma manière. Je découvre donc que les sardines d'une tente peuvent aussi servir à retirer le pneu, c'est un début. J'essaie de remettre une autre rustine que j'avais acheté hier. Avec la chambre à air dehors, ça va, mais une fois tout remis en place, ça ne fonctionne plus, saleté de rustine. Du coup, je coupe un morceau de tissu qu'on m'avait donné pour déjà bloquer ma béquille. Et je fais un gros noeud sur la rustine. Mes 2 tentatives ne fonctionnent pas. J'essaie une dernière fois en changeant la position du noeud et vla ti pas que, même la chambre à air à l'intérieur du pneu, ça fonctionne, yeahhh. Maintenant, faut savoir combien de temps ça va durer. Je me dépêche donc de mettre les sacs sur le vélo et de partir. 5 kms après la réparation de fortune, je suis toujours sur le vélo, je fais déjà mieux que les mécanos, lol. 10 kms après, Pépito est toujours véloce même si il a perdu un tout petit peu d'air. Je passe par un chantier, ça m'évite de rallonger le parcours, je profite pour remplir un peu le bidon d'eau avec les gars de chantier. Ils me disent que je suis à 20 kms du centre. J'en suis donc à 15 kms avec Pépito, c'est toujours ça. 2 kms après le chantier, je vois un mécano, la question se pose : « je continue avec la rustine de fortune ou bien je joue la sécurité ». Ne jouons pas avec le diable, je préfère assurer. Je répare donc ma rustine de fortune avec une autre, toute propre et je peux enfin repartir. Résultat, après 5kms, je commence à dégonfler, pas cool du tout. J'essaie de remettre de l'air avec ma pompe, l'embout se défait et donc cela dégonfle entièrement mon pneu (saleté de pompe chinoise). Là, ça commence à m'énerver car cela veut dire que je dois finir à pied. Au bout de 2 kms, j'arrive au pont qui passe au dessus du canal de Panama. Les flics qui sont au début du pont me disent de bien faire gaffe. Au début du pont, il y a comme un passage piéton mais vraiment pas large, juste la largeur du guidon avec un mur du coté des voitures pour nous protéger. J'avance donc lentement car c'est un peu galère avec Pépito. Un tiers du pont passé, le passage piéton est finit, je dois passer sur la route. Il y a juste un petit trottoir ridicule sur lequel je peux mettre les roues de pépito. Arrivé en haut, je me mets sur Pépito même si je dois rouler sur la jante. C'est la fin du périple vélo, tant pis si je mets en l'air la jante. Comme de l'autre coté, je retrouve ma piste piétonne ridicule (enfin ridicule quand on est avec un vélo) pour finir le pont. J'aurai vraiment galéré à le passer ce pont. Environ 40 min pour faire environ 2 kms, je crois qu'on peut faire mieux. Mais c'est passé, du coup, quelques centaines de mètres après, je m'étale comme une grosse m...e sous un pont à l'ombre. 15 minutes de repos avant de repartir. Et maintenant j'ai un vrai trottoir et il devrait me rester 7-8 kms, ça devrait le faire. 1 km après la pause, il y a une station essence, je devrai pouvoir remettre de l'air et peut être faire 2-3 kms en vélo. Je prends d'abord un peu de boisson gazeuse pour avoir un peu d'énergie spontanée, je n'ai rien mangé depuis hier midi. Et je mets donc de l'air dans la chambre à air. Et là, c'est le drame. En ayant Pépito à mes cotés depuis quelques temps, je n'avais pas fait attention que la chambre à air était un peu sortie. Du coup, ça a du coincer à un endroit et BOUM, plus de chambre à air. J'étais parti pour finir à pied, je n'ai donc vraiment plus d'autres solutions. Finalement, je suis dans le quartier que je cherche environ 3 kms après la station service et je ne galère pas à trouver une piaule à tarif convenable (avec piscine sur le toit???? Je découvrirai par la suite que c'est un bassin de 3x3 avec une 40aine de cm de profondeur) où je peux ranger pépito en sécurité. Je peux enfin vraiment me poser et le périple avec Pépito est terminé. Ces 2 derniers jours auront été l'apothéose de ce voyage. Comme si toutes ces crevaisons n'avait pas pu s'étaler sur les 40 jours précédents???? Et là, je me dis que j'aurai vraiment du revendre Pépito au gars de hier. Espèce de tête de c.. Ronan. Je peux donc enfin me poser, prendre une bonne douche et mettre des habits propres (je roule avec les mêmes habits depuis 4-5 jours, le t-shirt, il est tout beau et il sent tout bon...). Dans ma chambre, je suis avec un népalais.... Il ne doit pas y en avoir beaucoup à faire du tourisme tout seul??? Maintenant, je suis prêt, je peux aller me balader dans Panama. Je fais à peine 300m en ville que le son d'une voix ricoche dans mon oreille « cuatro pińas, oun (à l'espagnol) dollars ». Wouah, 4 ananas pour 1 dollars. Au cours du dollars actuel (on paie en dollars au Panama, c'est leur nouvelle monnaie) cela fait 4 ananas pour environ 70 cts d'euros. Je ne fais ni une, ni deux, je prends mes 4 ananas et retourne à l'auberge, ça pèse. Et surtout, je veux en manger un de suite. Ah, enfin un peu de plaisir dans cette journée.
Du coup, l'après midi est bien entamé, je me balade en bord de mer. Je croise mon népalais avec qui j'essaie de discuter un peu (il ne parle pas espagnol et très peu anglais). Donc l'explication de son voyage, c'est juste qu'il veut rejoindre les USA. De ce que j'ai compris, cela donnerait :
il a fait un voyage Népal – Équateur
Il est passé illégalement en Colombie.
De Colombie, pour aller au Panama (frontière très surveillée), il a pris une lancha, s'est tout fait voler ses affaires. Du coup, il est passé par la jungle. Arrivé au Panama, il s'est fait contrôlé par la police et a donc atterri dans un camp de réfugié. Ne l'expulsant pas, il y serait resté 8 mois (ou bien 8 mois en taule) avant qu'ils le relâchent comme ça. Donc maintenant, il avance à nouveau tout en sachant qu'il risque à nouveau de refaire quelques mois dans un camp ou bien en prison. Mais il m'a dit qu'il n'est pas pressé, il a 2-3 ans pour rejoindre les USA.
La discussion un peu saccadée finie, je continue ma balade sur le front de mer. Il se fait vite faim dans mon bidon, l'ananas ne m'a pas rempli. En rentrant vers ma demeure, que vois je sur la route? Un pélican qui veut se suicider... Il ne bouge pas et fait son caïde face au voiture. Je me transforme donc en gendarme pour faire la circulation sur cette 2 voies en sens unique. Mais le pélican ne veut pas en savoir plus et veut même me chiquer les jambes avec son bec. Quelques minutes après le début de mon intervention, 2 autres gaziers arrivent et m'aident. On arrive enfin à pousser le pélican hors de la route, à le mettre dans un sac pour le mettre plus à l'abri du trafic urbain. On apprendra par des locaux que les pélicans meurent comme ça. Ils se mettent à un endroit, ne bougent plus et se laissent mourir. Là, il sera sur la digue, ce sera déjà un peu mieux, il aura plus de chance de faire perdurer la tradition. En discutant avec un des gars du sauvetage, il me dit qu'il cherche un vélo, v'là le coup de bol. On en discute, il passe voir pépito et semble intéressé. Il devrait repasser demain. Pas grand chose après. Ah si, je pars en vacances, j'ai réservé quelques jours, je pars après demain.
Soir, une bonne pizza mais ça me remplit pas, je prends aussi des pâtes, j'ai trop faim.
Et puis gros dodo.

PS : Panama est une ville étrange. Il y a d'un coté un vieux Panama et de l'autre, on se croirait à New York avec tous ces buildings. J'avais bien vu un poster quand j'étais à Almirante, mais quand on y est, ça impressionne, ça fait longtemps que j'ai pas vu ça.
PS 2 : environ 30 kms aujourd'hui
PS3 : je déconseille fortement le passage du pont du canal de Panama à pied avec un vélo à coté.
PS4 : après une première semaine vraiment pas facile où je ne pensais pas du tout arriver ici, je l'ai fait. Globalement (hormis les 2 derniers jours), je pense avoir eu de la chance le long de cette balade en vélo. Je n'ai pas trop eu de problèmes mécaniques avec ce vélo d'occas, j'ai assez bien réussi à éviter les pluies. J'ai pris quelques orages sur la tête mais c'est aussi le jeu ma pauv' Lucette.
PS5 : J'ai eu énormément de salutations lors de cette balade en vélo. Là où les sourires étaient courant, il y en a quand même qui mériteraient un tampon sur leur passeport « peut travailler à Paris ». Ma plus grande déception est le Costa Rica. Ce pays est devenu un pays développé. De ce que j'ai vu, il n'y a plus d'âme là-bas. Il y a surement des belles choses à voir, mais tout me semble trop rapporté à l'argent. Je n'ai pas fait tout le pays, mais peut être qu'avec les paysages que j'ai déjà vu avant, je recherche plus le coté humain que les paysages même si je ne crache pas sur ceux-ci.

Une bonne nuit dans les fourré&s, surtout pour Pépito (derrière à droite le petit arbre)

Un peu de circulation pendant la nuit

La méthode artisanale pour réparer une crevaison (et ça tient mieux que le truc des pros)

Le pont du canal de Panama

Sur le pont, recto

Sur le pont, verso

dimanche 12 juin 2011

San Carlos - ....

Comme me l'indiquait la dernière borne que j'ai vu, je suis à 94 kms de la capitale. Ayant fait 1 km après, ma journée devrait se résumer à 93 kms plus quelques autres pour aller au centre et chercher une piaule. En espérant ne pas avoir trop de côtes.
Je pars à 9h. Après environ 2 kms, je vois une borne différente indiquant 94 kms. Ici, ils ont vraiment du mal avec les distances. La première heure je roule pas trop mal mais il y a plein de petits morceaux de verres sur la partie cycliste et de restes de pneus (il y a une structure métallique qui se défait dans le pneu), j'aime pas trop ça. Boum, environ 15-20 kms après le départ, je crève. En demandant un mécano de vélo, des gens m'aident. Et oui, c'est dimanche aujourd'hui. Il n'y a pas grand choses d'ouvert où je suis. 1h après, après avoir été chercher de la colle au super, et une pompe je ne sais trop où, je peux enfin repartir. Mais avant que je ne reparte, un des gars qui était autour de celui qui réparait me propose de racheter Pépito et de me payer le voyage pour aller à Panama city. Je n'arrive pas à le vendre, il ne me reste pas grand chose à faire, je vais le faire. 1h après la belote, Pépito me sort la rebelote, une autre crevaison. Cette fois, je suis à coté d'un mécano, cool raoul. Du coup, j'en profite pour me remplir la panse au restau à coté, il est l'heure. Mais en partant à 13h, il me reste environ 60 kms, va pas falloir trop perdre de temps. Mais là, ça commence à grimper, je perds le rythme, c'est pas bon du tout. Et sur la route, j'ai des gouttes. Cette fois, je lève le doigt, cela ne devrait pas tomber tout de suite. Après 3-4 kms, l'odeur d'orage arrive, je me mets donc à l'abri en préventif. Mais au bout de 10 minutes, toujours rien. Je repars donc tout en cherchant ces abris de bus. Après 2-3 kms, la pluie arrive, je vois un abri bus à 500m et j'en ai un autre 500m derrière moi. Le plus raisonnable serait de faire demi-tour car la pluie arrive sur moi. Malheureusement, j'ai du mal à faire demi tour, donc j'accélère le mouvement de pédale. Certes, je me fais un peu tremper avec l'orage, mais je suis à l'abri. Encore une fois, c'est un orage qui déverse pas mal d'eau. Je suis bien à l'abri. Je ne sais pas combien de temps j'y reste mais bien 45 min. 20 kms après la dernière crevaison, je me fais piquer le 9 avec le valet, encore une crevaison. Je marche un peu à coté du vélo, environ 700m avant de trouver un mécano ouvert, donc ça va. Il me répare le bordel. Mais en sortant de chez lui, je ne fais que 300m avant d'avoir un doute sur mon pneu, il ne m'a pas l'air très fiable, je reviens chez le gars et on retrouve une autre crevaison. J'ai du bol, il allait fermer. Il me répare donc cette ultime crevaison et on inspecte bien le pneu car il doit y avoir un problème. On ne trouve rien. Avec ces côtes, ces réparations, il est 16h-16h30. Il me reste 40kms à faire. Je sais que je vais arriver en ville, ce qui ne devrait pas être trop évident avec la circulation. Je décide donc de faire route arrière, j'avais vu un hôtel qui portait le nom « backpacker » (normalement les gens qui voyagent à sac à dos). En général, ces hôtels, guesthouse ne sont pas trop chères. Ce qui me turlupine un peu, c'est l'endroit où il se trouve. D'habitude, ils sont faciles d'accès. Là, il est en bord de route au milieu de rien. Je fais donc environ 1km pour y arriver. Rien à moins de 25$, pas très backpacker tout ça. Je ne réussis pas à ne pas leur faire la remarque. Je reprends donc la route, mais à peine 300m de fait, je me fais piquer mon 10 de pique avec un as. Cette fois, le mécano est fermé, je décide donc d'avancer à pied jusqu'à je ne sais pas trop où. Je fais environ 2kms qu'un piéton me demande ce que je fais avec mon vélo. Je lui explique donc le comment du pourquoi on ne mange pas de petit pois avec la crème chantilly (ce qui je suis sûr doit être bon). Il me dit qu'il peut m'aider dans sa ville. Il m'explique aussi que sa ville est mal famée, ben super. Je le suis, il me donne confiance. En étant avec lui, j'ai pas mal de salut, il m'a l'air connu. Je ne sais pas si c'est le président de l'action social du quartier ou le dealer du quartier? Des personnes que je croise me disent que je peux avoir confiance en ce gars sans que je ne leur demande rien. Ça doit donc être un peu mal famé ici. Ils n'ont rien, j'achète donc une pompe, des rustines spéciales sans colle. Résultat, les rustines, c'est de la me..e. Un de ses potes prend ma roue, l'embarque pour aller y mettre une vraie rustine je ne sais pas où. Il revient, cette fois, on peut regonfler sans que ça ne se dégonfle. Je ne m'attarde pas trop là mais il faut que je paie une tournée de bière à tous ces gars. Je ne réponds pas trop, je me tais. Mais à avoir acheté une pompe, des rustines, une réparation de chambre à air, je suis un peu vénère, j'aurai jamais du suivre le gars. Il est donc environ 18h, il me reste près de 40 kms et les gars m'ont dit que c'était un peu mal famé d'aller vers Panama. Ils me conseillent de revenir sur mes pas. Ils ne me donnent pas entièrement confiance et après avoir demandé à une autre personnes sur la route, ce ne serait pas si mal famé que ça le soir. De plus, les loulous me doublent en voiture avant que je revienne sur la route principale. Je serai donc mieux en contre sens de ce que je leur ai dis. C'est donc repartit une nouvelle fois. Et cette fois, après 5kms, je perds le 10 de der, vraiment pas de bol et il doit vraiment y avoir quelques choses dans ce pneu, RRRRRRrrrrrrhhhhhhhh. Je me pose en bord de route pour quelques minutes de réflexion sur la poursuite de mon périple. Je ne réfléchis pas trop longtemps car la nuit va tomber. Je plante donc la tente pas trop loin de la route principale, à environ 80m. C'est pas le meilleur endroit pour dormir mais ça me semble un peu cacher. Je mets pépito dans les herbes, il ne devrait pas être trop visible des gens qui passent en contre bas sur une autre route. Au loin, je vois des éclairs, je devrai surement avoir le droit à un orage cette nuit. Tant qu'à avoir une journée pourrie, il n'y aura qu'à la finir comme ça.

PS : j'aurai peut être du revendre le vélo au gars, lol
PS2 : j'ai rien mangé ce soir.
PS3 : environ 60 kms aujourd'hui

samedi 11 juin 2011

San Carlos

Oulala, craquage aujourd'hui, je me lève à 11h, c'est bien ça. 8h, je m'étais aussi réveillé, mais j'étais bien au lit. J'ai la chance de pouvoir me rendormir sans trop de problème, c'est cool ça. A 11h, j'aurai pu prolonger la nuit, mais ce serait abuser.
Après midi pas grand chose à part une marche sur la plage. Même pas une baignade. Pas envie aujourd'hui

La question du jour : Est ce qu'une fourmi peut avoir le hoquet?

Quelques pélicans en pause





Sympa les vautours sur la plage.

Belle piece, environ 12 kgs.

Les vautours laissent quand même un peu de place aux humains.

vendredi 10 juin 2011

Santiago - San Carlos

Je prends un petit dej près de la piaule
Je pars à 9h ce matin, donc plus tôt que hier, bien Ronan. Cette fois, j'ai 3 villes sur mon trajet, donc si je passe en mode énervement avec la route, j'ai toujours possibilité de m'arrêter. La 1ère est à 36kms (ça ferait quand même court pour une journée de vélo), la 2ème à 59kms et la dernière à 100kms. Donc si c'est comme hier, je pourrai toujours m’arrêter à la 2ème.
Les 1ers kilomètres, je peux dire que c'est du plat. Au bout de 25kms, je commence à avoir la tête à Penonome, donc la 3ème. Ça roule toujours bien, je fais ma pause bouffe à Aguadulce, donc la 2ème ville. Bien Ronan, tu roules bien. Je commence à me mettre en tête, que, selon comment ça roule, pourquoi ne pas aller un peu plus loin que Penonome. Après, la pause bouffe, ça roule toujours bien. Mais au loin, je vois sur la gauche une partie de ciel clair et une partie où il pleut pas mal. Cela ne devrait pas être pour moi. Je fais pas mal de ligne droite, et à moment, suite à un virage, je vois la partie du ciel bien gris en face de moi. Je ne vois même plus les montagnes que je voyais il y a 10 minutes, c'est un mur de flotte qui va tomber. Peut être que j'aurai un autre virage qui me déviera de ce mur? J'avance donc toujours vers ce mur, pas une habitation, pas un abri bus, aie aie, aie. Je vois à un moment un hôtel ouvert 24/24, au pire du pire, après, je vois un hôtel comme un palace, moins cool. Je continue, passe devant quelques petits trucs, et là je vois les premiers essuie-glaces, pas cool, j'avance toujours et quand je reçois les 1ères gouttes et que je vois le mur noir en face, il n'y a pas photos, je fais demi tour rapido pour m’abriter dans un truc genre vente d'aliment au bétail avec je ne sais pas trop quoi. M'enfin, peu importe ce qu'ils font, il y a un toit. Et bien content de l'avoir trouvé car c'était un bon mur de flotte. Ça n'a duré que 15 minutes mais ça à bien trempé. Une fois finit, j'attends encore un peu que ça sèche un peu mais ça met un peu de temps, donc j'y vais. J'étais à 3-4 kms de Penonomé (je viens de découvrir qu'il y a un accent sur la dernière lettre du nom de cette ville, bizarre pour de l'espagnol). Il n'est encore pas trop tard (16h), donc je vais pousser jusque Santa Clara à 30 kms. Encore une fois, sur la route, je vois au loin une partie clair et une autre plus foncée dans le ciel.... Ce n'est pas pour tout de suite, je peux avancer et il y a pas mal d'arrêt de bus, ça c'est bien. Km 115 depuis que je suis parti, il est vers les 17h30-18h. Je me dis que c'est maintenant ou jamais (de plus la pluie est passée il y a environ 30 min). Et si j'allais plus loin que Santa Clara et battre les 140 kms que j'avais fait au Costa Rica (140 dont je ne suis pas sur car peut être que c'était 138). Donc le nouvel objectif est de dépasser les 140 et pourquoi pas les 150 kms car je pense qu'à San Carlos, je devrai pouvoir trouver un logement, lol. Et depuis Penonomé, je roule bien. J'ai la chance que Santa Clara est en bord de mer, donc j'ai plus de descente que de cote, mais c'est plus du faux plat descendant. Santa Clara, 130kms, je continue. San Carlos est aussi en bord de côte. 2 possibilités, une route plate tout le long ou bien une route comme j'ai eu au Salvador pour mon second jour, c'est à dire cote et descente tout le long. C'est finalement la 2ème possibilité, mais ce n'est que des parties de 300-400m donc les côtes passent bien et j'ai la patate. Le soleil s'est couché, je continue. J'arrive à San Carlos vers les 19h, il commence à faire nuit, mais j'y suis (je rassure, il y avait une voie pour les vélos). Résultat, la barre des 150 kms dépassées, yeahhhh.
Là où je pensais qu'il y aurait plein de logement, en fait, je n'en trouve que 1. Pour une ville côtière, bizarre? En plus, je paie assez cher
Demain, je reste là, je me pose un peu
PS : je ne sais pas combien de km précisément j'ai fait aujourd'hui. C'est 152 ou 155. J'ai dépassé la borne 94 kms sur près de 1km. Mais quand je suis parti, je ne sais pas plus si j'ai vu la borne 245 ou 242 (à laquelle j'ai rajouté les environ 3 kms que j'ai fait du centre). Mais c'est pas grave, j'ai dépassé la barre des 150, yep yep yep.
PS2 : un gars s'est arrêté avec son pick up me disant que la prochaine ville (Penonomé) est dans 35kms et qu'il pourrait charger mon vélo dans le pick up. Sans moi. J'ai pas fais environ 1800 kms pour lâcher maintenant, et aujourd'hui, je roule bien.
PS3 : ne jamais allumer un ventilo près des rideaux fins. Et oui, ça aspire les rideaux, et hop, crac..... Ce qui est rassurant, c'est qu'après avoir retiré le rideau du ventilo, celui-ci fonctionnait encore, oufff..
PS4 : pour moi, je suis arrivé à mon objectif. Si après demain, un gars m'achète le vélo sur la route, je pense que je le vends.
PS5 ; l'avantage de ces étapes où tu finis près de la cote, c'est que tu fais plus de kms. Et oui, il y a plus de phase descendante que montantes, yep yep yep.
PS6 : je ne sais pas ce qu'il y avait aujourd'hui, mais j'avais l'impression d'avoir une piscine dans mon oeil droit. Il n'a pas arrêté de transpirer. Heureusement pour moi que c'est mon oeil pourri.
PS7 : j'ai vu des cigognes dans le ciel.

ça avance.

je voudrai jouer à la machine à sous s'il vous plait.

Il devait être beau celui-là.

Vous connaissiez l'homme sel?
Ai-je ma réponse par rapport au sel? Hier soir, une pizza et ce matin des oeufs et du jambon, ça a du rajouter du sel dans mes repas.

Bien content d'être au sec pendant l'orage.

jeudi 9 juin 2011

Tolle - Santiago

Ce matin, je répare le vélo. Le gars m'avait dis 8h ce matin. J'arrive à 8h30, cela ne sert à rien d'y aller avant. Résultat, j'attends encore 15 min. C'est ça la vie ici. Mais il arrive avec le grand sourire. Après la réparation (ils ont juste changé les pignons arrières. A part le cadre, j'ai presque un vélo neuf), je peux enfin y aller vers les 10h. En bas du village, j'avais vu un restau sur la panaméricaine, je devrai pouvoir y prendre un petit déj. Résultat, c'est fermé, pas cool, j'ai rien pour le petit déj. Tant pis, quand il faut y aller, faut y aller. 2Kms après, en haut de la cote, il y a un restau, trop cool. Donc je pars finalement vraiment vers 10h45, c'est pas très pro tout ça, lol

A Chiriqui Grande, on m'avait dis que c'était galère entre Chiriqui Grande et David car je devais passer la cordillère mais on m'avait dit que pour aller sur Panama, c'était plat après. Et ben je reviendrai bien sur Chiriqui Grande pour leur faire manger mon vélo. J'arrête pas d'avoir des descentes et des cotes mais beaucoup plus de cotes que descentes. Là, franchement, ça me gave. Vers les 12h30, j'en viens même à gueuler sur la route et à insulter. Bon, 10 minutes après avoir insulté, je trouve un stand bouffe, faut que je m'arrête, ça devrait me faire du bien. De plus, j'ai du faire que 25kms. Là où d'habitude, après avoir mangé, je reprends le vélo direct, cette fois, je prends le temps de me poser 15 min. Donc je repars sur la route mais après même pas 1h, je repasse en mode insulte, cette route m'énerve. Au bout d'un moment, je me dis que je n'arriverai jamais où je pensais aller, donc je m'arrête faire un pause sur un banc de bambou où je m'allonge comme une grosse merde. Pendant ma pause, un gars s'est rapproché de moi, je ne l'ai pas entendu, contrairement à son chien. Il me propose de squatter son hamac. Merci Mr mais ce banc me va bien. Il me dit que j'ai encore cette cote à finir et un peu plus loin, j'en ai une plus grande pour aller jusque Mesa. Et après, normalement, ça va, c'est moins dur. Je ne sais pas pourquoi, mais je le crois, même si il me dit que la ville ou je vais est à 3kms alors qu'elle est encore surement à 40kms (je n'ai pas de borne kilométrique depuis très longtemps, je ne sais pas où me situé sur la carte). Pause break finie, je reprends Pépito en main. Je finis donc cette cote, en redescends une autre, commence, pour ne pas changer, une autre, Rrrrrhhh. En haut, je vois comme un village, wouahhh. Je suis au croisement pour aller a Mesa, la cote qui était normalement dure et longue ne l'était donc pas tant que ça. Il est 16h00, je me situe enfin sur ma carte. Je suis à 22kms de Santiago, yeahhh. Je prends ma carte, zut; en fait, c'est 27kms. Si le gars a raison, ça devrait le faire. D'un coup, le fait d'être ici, je passe en mode joyeux et j'ai comme un coup de pep's dans les jambes. Le reste est donc bien plus ou moins plat. Je retrouve donc la pédale facile et met le turbo. J'arrive donc sur Santiago vers les 17h30. Je passe devant une pizzéria. Wouah, une pizza ce soir.
Je trouve donc ma piaule, parle avec le proprio, j'apprends certaines choses intéressantes. Après un peu de glande et une bonne douche, je scotche un peu, donc tarde un peu à sortir. Du coup, je ne trouve rien pour manger. Je vais manger 4 petites brochettes de viande qu'une dame vend sur son petit charbon dans la rue. Et en les mangeant dans la rue, je vois le mot magique, pizzeria. Il est environ 21h, j'espère que c'est encore ouvert. Yep yep yep, c'est ouvert. Je serai le seul client dans 20 minutes, mais c'est ouvert. Et ben, ça fait du bien c'te truc.

PS : ça fait longtemps que j'ai pas calculé mes litrages. Aujourd'hui, environ 8,5L dans toute la journée, cela doit être un record absolu pour moi.
PS2 : environ 90 kms aujourd'hui
PS3 : dans la ville, un gars m'interpelle (il est derrière une barrière), me demande ma carte d'identité que je n'ai pas avec moi. Mais je ne connais pas le mot pour la carte d'identité, donc je lui dis que je ne comprends pas ce qu'il veut. De plus il parle vite, je ne comprends pas tout ce qu'il me dit. Je lui fait répéter plusieurs fois. Là, il me montre son sigle sur son pull « police nationale » et me le dis en se la pétant, tout ce que j'adore. Il continue à me demander ma carte et comme je lui dis que j'ai pas la mienne, il me sort la sienne. Enfin, je peux lui dire que j'ai pas la mienne avec moi. Il m'envoie à moitié chier en me disant que la prochaine fois, je dois l'avoir, sinon, je prendrai une prune.
PS4 : il y a pas mal de flic armée dans la ville ici. La drogue????
PS5 : Entre là où j'étais ce matin et le gars de ce soir, j'apprends que le canal rapporte environ 1,2 milliards de dollars au pays. Si on rapporte à la population, c'est comme si la France en recevait 24. Si on rapporte à la taille du pays, ce serait comme si la France en recevait 9. Et si on rapporte à la valeur du SMIC (oui, il y a un SMIC ici équivalent à 320 dollars), cela rapporterait près de 6 milliards de dollars à la France (au cours du dollars actuel en mois de juin). Tout cela pour dire que les rentrées d'argent avec ce canal ne sont pas négligeables. De plus, une partie du Panama est en zone libre, donc il y a énormément d'échange, ce qui rapporte encore un peu plus de sous au pays.
PS6 : j'ai aussi appris qu'ici, il y a une sécurité sociale, ce qui n'est pas le cas de tous les pays d'Amérique centrale. Les gens se félicitent de cela. Un accouchement leur revient à 25 dollars (800 euros dans une clinique privée au Guatemala (les gens peuvent le faire dans le public mais les soins ne sont pas les plus propres)


Je me rapproche.

mercredi 8 juin 2011

David - Tolle

Je me lève à 8h.
Vers les 9h, la gérante me demande si je pars bien aujourd'hui car, normalement, les cyclistes partent de bonne heure. Ben oui, je pars bien aujourd'hui.
Le 1er objectif de la journée, c'est d'aller jusque Las Lajas, qui serait à 72kms sur ma carte. La route n'est pas trop pourrie, j'arrive à l'entrée de la ville vers les 15h30. Je peux donc aller plus jusque Guabala, c'est dans 20kms. Là où je n'avais pas trop de plots kilométriques pour m'aider, j'en ai pas mal maintenant, cela m'aidera à situer la ville. D'après les plots, cela fait déja 21kms, je devrai bientôt y être. Sur une longue cote, je galère, je m'arrête 2 fois faire une pause. Sur la 2ème, je me relance et là, je pédale dans le vide...... Comme quand on pédale en arrière, ça fait pareil, pas cool ça? Je finis dons la cote à pied. Arrivé en haut, je demande à des locaux si Guabala est loin. Et bien Mr, vous avez dépassé la ville de Guabala. Comment, mais je n'ai rien vu à part 2-3 maisons? La ville était un peu décalée par rapport à la route mais encore une fois, il n'y avait pas de panneau. Mais il y aurait un mécano de vélo un peu plus loin dans un autre bled. Je sors donc de la panaméricaine et fait 2 petit kms pour trouver un mécano. Il ne répare pas les vélos mais connait un gars qui pourrait me le réparer. Faut que je revienne demain matin. J'ai du bol, il y a un gars qui loue des chambres dans ce bled. Par contre, en voulant sortir manger un croc, il n'y a rien. Je passe donc en mode pâte dans ma chambre.

PS : environ 100 kms

Et ben, je ne suis pas arrivé à Panama city...


Une demi heure après le premier panneau. Et ben, je ne suis vraiment pas arrivé. Va falloir que je me base sur Santiago, ce sera plus motivant.

mardi 7 juin 2011

David

Je reste à l'auberge, je ne fous rien.

PS : Je me rends tout de même compte que j'ai perdu une carte SD, pfff

lundi 6 juin 2011

.... - David

5h30, je me lève avec le jour. Ma cahute est au niveau d'un barrage hydraulique. Je profite donc de la réserve d'eau pour admirer le lever du soleil. Je mets donc mon pull pour aller voir ça. Quand j'y suis, une voiture s'arrête aussi rapidement pour voir ce lever de soleil. Mais elle ne reste pas longtemps. Ils n'ont peut être pas aimé le fait que j'ai un pull mais que pas de pantalon....
La route est encore mouillée, j'attends donc un peu que le soleil et les véhicules la sèche. Je mange mon stock de madeleines mais j'espère trouver quelques choses sur la route pour manger. Si il y a un endroit pour dormir, il doit bien y avoir un endroit pour manger.
Après 20 minutes de vélo, je commence à transpirer, je me change donc et remets mes habits de hier qui sont déjà un peu trempé avec la sueur, cela ne sert à rien d'en user d'autres.
Malgré quelques cotes et descentes au début, j'ai essentiellement des descentes où je ne fais pas le fier car mes freins arrières ne sont pas top. Depuis presque le début, je freine essentiellement avec mes freins avant et j'ai viré le câble des freins arrière car ils n'arrêtent pas de toucher la roue, ce qui me freine tout le temps. Mais là, je les ai quand même mis car ça descends trop. Et aujourd'hui, le ciel est bien dégagé, ce qui m'offre de belles vues sur la cordillère et sur la cote au loin. Je prends donc mon temps pour descendre.
Arrivé sur la partie finale et donc plus ou moins plate, des gouttes, je me mets tout de suite à l'abri. Cela ne dure que 30s, je repars. Mais après 2kms, ça recommence, je continue ma route, mais pas d'abri et ça s'intensifie. Cette fois, je fais demi tour pour revenir sous un autre abri. J'attends 2h et repars sous quelques gouttes, car, vers là où je me dirige, le ciel est bleu.
J'arrive à David en début d'après midi. J'ai du bol, en demandant où se trouve le centre de la ville pour y trouver une auberge, un gars me dit que si je continue tout droit, il y a une auberge de jeunesse à 300m, trop bien. Je ne suis pas au centre mais c'est pas grave, c'est à 20min de marche.
Les affaires posées, une bonne douche, et hop, je me lance dans la visite de David. Bilan rapide, il n'y a rien. J'ai fait un musée qui se dit « musée de l'histoire du Panama », mais qui n'est vraiment pas terrible. Par contre, le gars qui s'en occupe est trop cool. Ce qui est marrant, c'est qu'il se pressait de me montrer les salles car il devait fermer à 17h, mais on n'a pas arrêté de parler de la vie au Panama. Du coup, j'ai pas appris grand chose sur l'histoire mais beaucoup plus de la vie actuelle.
On a parlé des chinois (quoi??? Des chinois???, des narcos, du général...)

Les chinois? Depuis que je suis passé sur la côte Caraïbe (au Costa Rica), je ne vois que des gérants chinois dans les petits shop ou bien supermarchés. Le gars m'explique que les chinois vont dans les endroits où ils se sentent mieux. Pour moi, cela paraît un peu surprenant car ce ne sont pas les pays les plus riches (comme la France). Concernant les commerces, les commerçants panaméens ouvraient de 9h à 12h et de 15-16h à 19h. Quand le chinois est arrivé, il a tout ravagé en ouvrant de 6-7h du mat à 22-23h. Donc quand les gens voulaient quelques choses, n'importe quand, ils allaient dans le commerce chinois, ce qui a eu pour conséquence de fermer tous les commerces locaux.
Et maintenant que les chinois sont installés, la mafia chinoise l'est aussi. Ils doivent donc tous payer un peu pour avoir une sécurité de leur commerce. A David, il y a 2 ans, un chinois a construit un grand commerce. Il y faisait hyper, boulangerie, vente de matériel de construction ….. Il ne voulait pas payer la mafia, il est donc passé à la trappe. Et pour la police locale, elle ne cherche pas trop à résoudre ces meurtres. Ce sont les problèmes des chinois.... Et comme me l'avait dis mon grecque en Chine, les chinois n'ont pas de religion, la seule religion qu'ils ont est le $ (dollars si cela apparait mal). Et ici, il y les casinos. Le gars du musée me disait que beaucoup de chinois y allaient pour gagner le pactole maris énormément dépensent beaucoup pour rien gagner, donc doivent encore plus travailler. Un bon vieux cercle vicieux.

Les narcos? Pour la drogue venant d'Amérique du Sud, le Panama est le 1er pays d'accès vers les USA. Comme la fille qui me l'avait écrit sur son portable à Chiriqui Grande, on n'en parle pas en publique mais en solo, j'ai quelques informations. Tout le monde est au courant, certains connaissent les narcos mais on ne dit rien. De même, la police en connait pas mal, mais quand la patte est bien graissée, on ne dit pas grand chose. Le gars du musée me disait qu'il est fréquent de voir des vedettes avec de très très très gros moteurs dans les iles proches de la cote pour aller plus vite que l'armée. Quand avec des potes, ils vont en lancha sur une ile, dès qu'ils en voient une cachée sous une bâche, ils changent d'ile.

Le général? J'ai pas tout compris. Mais maintenant, il serait en France. Il aurait passer du temps aux USA et maintenant serait donc chez nous. A ce qui paraît, quand il dirigeait le Panama, il n'y avait pas de problème avec la drogue. Il faudrait que je me renseigne plus sur lui.

Soir, je rencontre des français. Ils ont bossé 6 mois pour la saison à Saint Barth... Ils ont donc en mode pause

PS : sur la route, en pleine descente, une voiture me dit un truc, je ne comprends pas. Elle s'arrête un peu après et me dit un truc, je ne comprends toujours pas. Il me redouble une nouvelle fois et cette fois, j'arrive à comprendre un peu, je m'arrête. C'est une québécoise qui s'installe ici et un belge de passage ici (comme il le dit, il n'a pas de permis pendant 3 mois, donc il ne peut rien faire, donc il est venu voir ses potes, bonne mentalité, mais surement un peu moins cool la raison de la suspension). Il me propose de mettre pépito dans le pick up. Ah non, c'est pas possible, lol. La fille s'installe ici pour élever des lapins après avoir passé 16 ans à New York, ça, c'est cool.
PS2 :environ 65 kms. Pour le peu que j'ai fait sur la Panaméricaine, si elle est toujours comme ça, ça va pas être beau.
PS3 : j'ai acheté du brie. Bravo pour les emballages. Tout d'abord, le brie est dans sa boite en carton. En ouvrant la boite, je tombe sur une boite en conserve. Dans la boite, il y a en plus un emballage papier.

Un lever de soleil comme ça, c'est toujours mieux en cale butte - pull

Au jourd'hui, ce sera plus de descente, cool




J'ai enfin trouvé ce qu'il me faut pour partir en voyage.

A David

Un peu plus proche des cimetières de vers chez nous.

habit traditionnel

habit de grande sortie nationale (valeur entre 2000 et 5000 dollars, c'est donc un peu plus pour les sorties présidentielles et ministéreilles)

dimanche 5 juin 2011

Chiriqui - ....

Quel exploit, je suis levé à 7h. 7H40, je pars pour ma plus dure journée, je dois franchir la cordillère. On m'a dit qu'il y faisait froid, c'est cool. Froid, ici, c'est 10-15 degrés. Ça fera du bien à ma peau, lol
Pas de pâtes ce matin, essentiellement des gâteaux. Et d'après ce que j'ai entendu, entre ici et 15kms avant David, il n'y aurait rien sur la route, ni arrêt de bus et stand bouffe... Et David est à 110kms d'ici. J'ai donc un peu de bouffe avec moi. Pour l'eau, je devrai en trouver dans les rivières.
10h, il y a un stand bouffe, je m'y arrête manger un croc. Pour le moment, ça a été même si j'ai du faire quelques morceaux de route à pied. Mais la suite, c'est autre chose. Je dois faire la moitié de ce qu'il reste à pied. Mais je le prends bien, je savais ce qui m'attendait. 12H30, je croise un anglais au sommet. Le méchant, pour lui c'est finit, il ne lui reste plus que de la descente. Moi, j'aurai maintenant une partie de descente et de cote, je ne suis pas arrivé. Me disant que je n'arriverai jamais à David ce soir, je prends mon temps. De plus, l'anglais m'a dit que dans 20-30 kms, je pourrai avoir un petit hôtel pas terrible, mais au moins, j'aurai un toit. Je continue donc pépère mais les quelques cotes que j'ai après les descentes me cassent un peu les jambes.
Après avoir croisé l'anglais, j'ai quelques gouttes, pas cool du tout. J'accélère un peu le mouvement et je me pose dans un arrêt de bus au bord d'un barrage de lac. Il est 14h. 15H30, il pleut toujours. Je pense que je vais rester ici jusque demain, je passe donc en mode squat et déballe mes affaires pour me faire une soupe. Après la soupe, un gars débarque, on parle un peu mais là, j'ai du mal à comprendre, il a un accent un peu dur. Je sais juste que de l'arrêt de bus, il a 4h de marche pour aller chez lui sous la flotte. Un peu après, rebelote, un autre gars me parle, mais lui a juste 1h de marche pour aller chez lui.
La nuit commence à tomber, je vais faire mes pâtes avant d'aller me coucher.
20h, dodo.
21h, j'arrête pas d'être gêner par des bestioles, je ne sais pas ce que c'est. Je prends la frontale, ce sont des petits moucherons. Là où le moustique, tu ne le sens pas, celui là se fait bien sentir dès qu'il arrive sur la peau. Je suis dans mon sac de couchage et passe en mode momie. Je ferme au max toutes les fermetures et serre au max la tête en laissant un petit trou pour respirer. Au bout de 30 min, je sue comme un dingue, j'ouvre donc un plus la tête mais je mets un t-shirt sur l'ouverture pour pas que ces moucherons ne rentrent pas. Mais pendant la nuit, on bouge donc le t-shirt bouge ou tombe. Et rebelote, les moucherons sur la tête, Rrrhhh. A 2-3 reprises, j'ai du remettre le t-shirt sur l'entrée.

PS : à un moment où j'étais en plein effort (et pas à pied), une voiture se met à mon niveau, la fenêtre s'ouvre : “s'il vous plait, c'est bien la route de Panama?” (la capitale ayant le même nom que le pays et ici, il n'y a pas de panneau de signalisation). Je n'ai pu répondre que par la positive. Je ne sais pas si ils étaient vraiment perdus ou bien si ils ont fait un pari mais si c'était un pari de me le demander, c'était fun.
PS2 : mon filtre à eau fonctionne très mal, je galère à filtrer mon eau pour ma soupe et mes pâtes. Et oui, je vous laisse imaginer l'eau qui coule quand il y a un orage.
PS3 : environ 40-45 kms aujourd'hui


Oui, il y a de l'eau, des palmiers. Mais moi, ce que je vois, c'est les montagnes qui sont au fond. C'est mon programme du jour.....

Après, si je rallonge mon voyage, c'est sur que ça va être dur d'arriver au bout.


J'avance, j'avance.

On est mieux à l'intérieur.

ma soupe est en route.

Mon hotel du soir....

Avec le confort d'un 4 étoiles.

samedi 4 juin 2011

Chiriqui grande

Record battu, je ne me suis jamais levé aussi tard durant mon TDM. Je me suis levé à 10h.
Je me balade un peu dans la ville, il fait chaud. J'ai l'impression qu'il fait moins chaud quand je pédale, surement le fait de créer un petit vent autour de moi.
A 18h, je dois retrouver mon péruvien. A 16h30, j'ai une illumination, quelle heure il est ici au Panama car je trouvais l'heure bizarre sur l'ordi. Je me renseigne, il est en fait 17h30 ici, wouahh (donc je me serai lever à 11h ce matin, record écrasé), il faut que je me grouille un peu pour faire ma lessive.
Malgré l'orage qui est là, je vais au point de rendez vous pour retrouver mon péruvien et manger quelques hamburgers. Après 2 hamburgers et un repas, il est 19h30. Je sais qu'ici, ils ont l'habitude ne pas être à l'heure, mais quand même 1h30, c'est beaucoup. Je rentre donc pépère dans ma chambre

PS : là où j'ai attendu le péruvien, à un moment en sortant de la sandwicherie, j'ai failli rentrer dans quelqu'un. C'était mon gars bourré de hier. Du coup, j'ai eu le droit à un petit coup de poing dans l'épaule. Sympa ton pote.